Spoiler: oui, mais avec un peu de patience et un brin de psychologie !
Je ne sais pas pour vous, mais dans les temps récents, j’ai l’impression que la communication est proche du sport extrême. On se perd dans la jungle des réseaux sociaux. On sur dans le gymnase émotionnel des réunions de famille ou des apéros entre amis. Bref, parler à l’autre, c’est une session de saut à l’élastique: on prend son élan, on se jette dans le vide et on prie pour l’élastique ne casse pas !
Mais alors, peut-on encore se parler? Vraiment se parler ? Pas juste échanger deux émojis, un « lol » et une banalité sur la météo (on est d’accord que rien ne va dans cette météo, non?) ?
Je m’avance mais je pense que oui ! Cependant, il y a deux ou trois trucs à revoir dans notre approche de l’autre. Voici quelques conseils testés et approuvés par toute une batterie d’experts, à savoir moi et toutes mes personnalités !
Laisse tomber ton smartphone … ou alors parle-lui !
La première règle d’or, c’est de déconnecter pour se reconnecter. On sait tous que les conversations où on se fait interrompre par des notifications, ce n’est pas le top pour tisser des liens. Alors si tu veux vraiment parler à quelqu’un, fais une chose difficile: éloigne ton téléphone. Et si c’est vraiment trop difficile, pourquoi ne pas engager la conversation avec Siri? Au moins, il ne te coupera pas la parole.
L’art (perdu?) d’accepter que l’autre pense différemment
Ah, le fantasme de la discussion où tout le monde est d’accord, où on se tape dans le dos à la fin en se disant « c’est exactement ce que je pensais! » ou mieux encore, vous débutez un débat et à la sortie vous avez convaincu tout le monde !!! Et ben, désolée, mais ça n’existe pas ou alors vous êtes dans une bulle très agréable (et restez-y!). Du coup, on fait quoi quand l’autre commence à dire des trucs qui ne nous plaisent pas ?
Première étape: respirer. Pas besoin de sortir tout de suite l’artillerie lourde ou le sarcasme cinglant. La vraie magie réside dans l’écoute sans chercher à convaincre. D’ailleurs, petite astuce de thérapeute: souvent, ce n’est pas un drame que l’autre ne pense pas comme toi. Ca te fait une belle jambe d’entendre une opinion différente et ça n’enlève rien à la tienne. De plus, si tu te trouves sans arguments, il faut peut-être aller te renseigner un peu plus sur ce sujet !
L’illusion de la « vérité universelle » (qui n’existe pas)
Quand on parle de sujets importants, c’est souvent parce qu’on pense détenir la vérité, la seule et l’unique. C’est évident, c’est comme ça, point barre ! Sauf que … non. La vérité est un caméléon qui se promène en fonction de notre vécu, de nos croyances, et de nos ressentis.
Donc la première fois que tu te retrouves à discuter avec quelqu’un qui pense que l’ananas sur la pizza est la meilleure invention culinaire du siècle, rappelle-toi que ton goût n’est pas une vérité universelle (même si, on le sait tous, que l’ananas est un crime sur une pizza!)
Dire ce qu’on ressent au lieu d’attaquer directement
Il y a une technique que j’aime beaucoup: tourner toutes vos phrases à la première personne du singulier. Au lieu de dire « Franchement, tu dis n’importe quoi! », tentez un « Je me sens un peu déconcertée par ce que tu dis ». Ca fait une nette différence. L’autre se sent moins attaqué et ça laisse de la place pour une vraie discussion sans finie en combat de catch.
Après si en face de vous, vous avez un entêté qui pense quand disant vingt fois la même chose vous comprendrez mieux ce qu’il veut vous dire… Abandonnez et passez à autre chose!
Le réflexe de la fermeture et comment l’éviter
Quand on entend quelque chose qui va à l’encontre de nos croyances, notre cerveau a un réflexe automatique: il ferme boutique. Cette fermeture est normale mais elle est surtout l’ennemi des discussions importantes.
Le challenge est donc d’apprendre à reconnaître ce réflexe. Ainsi, une fois repéré, tu peux ralentir et te demander « Est-ce que je suis en train de bloquer parce que je n’aime pas ce que j’entends ou est-ce que je suis vraiment ouvert à la discussion? »
Laisser tomber l’idée de « gagner » une discussion
Dans une vraie conversation, il n’y a pas de gagnant. Même si nous avons la volonté de convaincre ou de développer ses idées avec le plus d’arguments possibles, l’objectif premier, qu’il ne faut pas oublier, est de se comprendre, d’avancer ensemble, et savoir que parfois à la fin chacun restera quand même campé sur ses positions.
Savoir désamorcer les conflits avec humour (mais pas trop!)
La clef pour éviter de finir les discussions en s’étripant réside dans la possibilité de détendre l’atmosphère. Si une tension monte, une petite blague peut souvent aider à désamorcer. Mais attention au moment et au ton ! On ne balance pas un « Tu es stressé ou quoi? » quand l’autre est en train d’exploser.
En fin de compte, peut-on encore se parler de choses importantes sans se déchirer? C’est possible mais avec beaucoup de finesse. Ca demande de l’écoute, de l’ouverture d’esprit et la capacité d’accepter les différences de l’autre. Parce qu’au fond, la beauté d’une discussion réside justement dans cette différence qui nous permet de faire évoluer notre rapport au monde et de développer une plus grande tolérance envers nos proches !